Manifestation du 3 septembre Depuis le Finistère, les premiers tracteurs s'ébranlent vers Paris
Morlaix (France), 1 sept 2015 (AFP) - Quelque 70 tracteurs ont pris la route en convoi mardi matin depuis le Finistère pour rejoindre Paris, où ils doivent participer au rassemblement organisé jeudi à l'appel de la Fnsea et des JA, a constaté l'Afp.
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Les tracteurs, ornés du « gwen ha du », le drapeau breton, et sur lesquels on pouvait lire des slogans tels que « La colère paysanne monte à Paris », « La bureaucratie tue l'emploi », ou encore « Au secours, nous mourrons », se sont réunis sur le pont de Morlaix vers 11h, bloquant brièvement la circulation sur la RN 12 dans le sens Brest-Rennes. Une vingtaine d'engins agricoles venaient de la pointe Saint-Mathieu, à l'extrême ouest du Finistère, où ils s'étaient rassemblés vers 8h. Il s'agit de montrer « le désarroi et la détresse du Finistère et plus largement de la Bretagne, toutes les productions sont ici présentes », a indiqué Thierry Merret.
Le président de la Fdsea du Finistère a pris la parole devant plus d'une centaine de manifestants, ainsi que plusieurs élus locaux, massés à l'avant du cortège de tracteurs, immobilisés sur le pont qui surplombe Morlaix. « Il y a des distorsions de concurrence dans toutes les productions depuis des dizaines d'années », a-t-il regretté, appelant une nouvelle fois à des simplifications réglementaires, en matière environnementale, sociale et fiscale et disant attendre « des réponses concrètes » de Paris « d'ici le 3 septembre » et le rassemblement parisien, dont les agriculteurs finistériens revendiquent la paternité.
« Il y a une mobilisation qui est vraiment importante », a estimé pour sa part Sébastien Louzaouen, président des JA du Finistère. « On veut du résultat et c'est clair que la détermination est forte », a-t-il assuré à des journalistes, mentionnant la présence de 70 tracteurs et de quelques 140 chauffeurs et accompagnateurs. D'autres agriculteurs du Finistère devaient se rendre à la manifestation à bords de cars, selon Thierry Merret. Le convoi devait rejoindre Paris à la vitesse de 35 km/heure, en passant par Guingamp (Côtes d'Armor), Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), puis le Calvados.
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